Sujet : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment la crise financière de 2008 s’est transmise à l’économie réelle.
Faites une ébauche de plan ( grandes parties, sous parties avec 1 exemple tirés des documents)
DOCUMENT 1
La crise des subprimes affecte l’économie réelle à deux niveaux. D’abord, dans les secteurs au cœur de la crise (immobilier, banque et finance) : l’éclatement de la bulle du crédit immobilier implique un ralentissement de l’activité et des licenciements.
Or, le secteur de la construction représente par exemple 12 % du PIB en Espagne, contre 6 % en France et 5 % aux Etats-Unis ; le secteur banques, assurances, immobilier et autres services aux entreprises représente environ 30 % du PIB aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France ou en Allemagne.
Ensuite, la crise financière se transmet à la sphère réelle par différents canaux. [...] Le canal du financement concerne à la fois le financement de marché et le crédit bancaire. [...] La réévaluation du risque de la part des banques et leurs difficultés de refinancement et de recapitalisation amènent à un phénomène de rationnement du crédit (crédit crunch). Celui-ci concerne les crédits aux entreprises (crédits de trésorerie et financement des investissements) et les crédits aux ménages (crédits à l’habitat et à la consommation). [...]
La chute des cours boursiers ainsi que la baisse des prix de l’immobilier diminuent la valeur du patrimoine des ménages détenant des actifs immobiliers ou financiers. Or, ce patrimoine est susceptible de constituer un déterminant de la consommation qui s’ajoute au revenu courant. La chute des prix des actifs, lorsqu’elle est perçue comme affectant durablement la richesse, implique alors une baisse de la consommation. Tous les pays où se produit un retournement marqué des prix de l’immobilier sont amenés à rencontrer de tels effets de richesse qui pèsent négativement sur la consommation des ménages. C’est cependant aux Etats-Unis, où plus de 50 % des ménages détiennent des actions (qui représentent plus de la moitié de leur patrimoine), que l’effet combiné de la baisse des cours des actions et des prix de l’immobilier est le plus marqué.
DOCUMENT 3
Les conséquences de l’éclatement de la bulle sont clairement identifiées [...]. La convention1 se retourne brutalement et on assiste à un mouvement collectif de vente. Celui-ci est évidemment la cause de la chute du prix des actifs.
Si la valeur des actifs chute, la garantie qu’elle constitue (en tant que collatéral) voit sa valeur diminuer d’autant et le poids de la dette dans les bilans augmente.
[...] Or, les bilans des firmes (entreprises, banques et institutions financières) sont “interdépendants”. [...] Aussi les faillites des firmes [...] se propagent-elles progressivement aux autres entités économiques qui leur sont liées.
Privées des flux de liquidités de ces entreprises défaillantes, d’autres entreprises (les banques notamment) se trouvent à leur tour en difficulté pour honorer leurs propres engagements. En l’absence de ces fonds, ces firmes sont obligées de vendre d’urgence leurs actifs pour récupérer des liquidités. Ce qui conduit logiquement à un effondrement de la valeur des actifs et renforce encore la fragilité de leurs bilans. Une spirale cumulative est alors lancée.
